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Liège, 30 mars 2022 – Une étude montre que le suivi digital par un pharmacien a une valeur ajoutée pour les patients atteints de diabète de type 2

ULiège, Multipharma et Comunicare annoncent les résultats d’une étude pré-expérimentale.

On estime à un million le nombre de personnes souffrant de diabète en Belgique.  Les conseils approfondis d’un conseiller en santé et les applications numériques qui les aident à surveiller certains paramètres peuvent faire toute la différence pour ces patients.

C’est pourquoi l’ULiège, en collaboration avec Multipharma et Comunicare, a réalisé une étude sur l’impact d’un soutien éducatif par le pharmacien en combinaison avec l’utilisation d’une application mobile de santé chez les patients atteints de diabète de type 2.

Les résultats de cette étude sont très prometteurs. Le coaching santé par un pharmacien, associé à l’utilisation d’une application mobile de santé, peut aider les patients atteints de diabète de type 2 à mieux contrôler leur maladie.

Le diabète en hausse en Belgique

En Belgique, on estime que 8% des Belges sont diabétiques, ce qui correspond à environ 1 million de Belges. En réalité, ce chiffre est probablement encore plus élevé, car un patient sur trois n’est diagnostiqué. En raison de ces chiffres élevés, en constante augmentation et des complications possibles de cette maladie, nous pouvons affirmer que le diabète est un véritable problème de santé publique.

Une approche multidisciplinaire est nécessaire

L’adaptation du mode de vie, complétée par un traitement médicamenteux si nécessaire, permet de prévenir les complications, d’améliorer la qualité de vie du patient et de réduire la mortalité. Pour y parvenir, une approche multidisciplinaire est indispensable.

Le pharmacien – étant donné son rôle crucial dans les soins de première ligne – peut vraiment faire la différence.  Non seulement en fournissant des soins pharmaceutiques, mais aussi en organisant des séances d’éducation qui encouragent le patient diabétique à s’impliquer dans ses propres soins de santé. Et très certainement au début de son traitement, lorsqu’il ne bénéfice pas encore d’un trajet de soins.

Collaboration entre l’ULiège, Multipharma et Comunicare

L’ULiège, en collaboration avec Multipharma et Comunicare et avec le soutien de Novo Nordisk, a mis en place une étude sur l’impact de l’accompagnement éducatif par le pharmacien et l’utilisation d’une application mobile de santé chez les patients atteints de diabète de type 2. L’application utilisée dispose de deux interfaces, une pour le patient et une pour le pharmacien, et permet la communication entre les deux. Grâce à cette application, les patients peuvent programmer des rappels pour la prise de leurs médicaments, saisir des paramètres de santé ou consulter des fiches d’information sur leur pathologie et leur traitement.

L’objectif de cette intervention est d’encourager les patients à participer activement au suivi de leur maladie et à adopter des habitudes de santé favorables, notamment pour augmenter leur adhésion thérapeutique.

L’objectif de l’étude était d’évaluer l’effet de l’accompagnement sur les paramètres primaires (HbA1c et score MARS-5d’adhésion au traitement), qui fournissent une bonne estimation de l’adhésion thérapeutique, et sur les paramètres secondaires (cholestérol HDL, cholestérol LDL, pression artérielle systolique et diastolique, IMC et tour de taille), qui sont liés au suivi du patient diabétique.

L’étude quantitative pré-expérimentale a été menée sur 66 patients, dont 50 ont terminé l’étude, sur une période de six mois avec trois périodes de collecte de données (au début, à mi-parcours et à la fin de l’étude).

Les analyses statistiques n’ont pas montré immédiatement une amélioration de l’adhésion thérapeutique. Cependant, des résultats significatifs ont été observés pour les modifications de la pression artérielle systolique et du tour de taille. Tous les autres paramètres examinés, y compris l’HbA1c, ont également montré une évolution positive ou une stabilisation entre le début et la fin de l’étude.

Cette étude a permis de constater qu’un suivi par le pharmacien, combiné à l’utilisation d’une application mobile de santé, peut permettre de réaliser l’intention thérapeutique du traitement initié par le médecin et avoir un impact bénéfique sur la prise en charge des patients atteints de diabète de type 2 ainsi que sur des paramètres considérés comme des facteurs de risque cardiovasculaire.